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L'art d'être fauché.e (et) écolo

L'art d'être fauché.e (et) écolo
  • Le vent se lève, il faut tenter de rêver... Pêle-mêle de réflexions à visée avant tout positiviste, activiste et écologiste, parce que "le plus grand art, c'est de vivre une vie ordinaire d'une manière extraordinaire"!
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28 avril 2020

No make-up ever - mon choix, ma philosophie

Quand au hasard des bavardages, il m'arrive de révéler que je n'ai jamais porté de maquillage de ma vie (ohlala!), on me regarde souvent d'un oeil critique, sceptique, jaugeant sans doute mes défauts physiques non masqués par un fond de teint ou du mascara.

Le maquillage, c'est un rite féminin par tradition. Les mères passent à leur filles leurs connaissances et leurs rituels, souvent à l'âge adolescent, où les jeunes filles et jeunes femmes se cherchent encore, essayant d'assumer leur corps, leur apparence, leur féminité. Elles accompagnent leurs premiers tatonnages, si ce n'est la meilleure copine dont la mère s'y connaît encore mieux...

Souvent aussi, les jeunes filles se mettent à en porter par rebellion ou au contraire pour "faire comme maman", et ce, pour enfin devenir la femme qu'elles aspirent tant à être.

Pour moi, ce fut plutôt simple : ma mère n'en portant également pas, je n'ai jamais eu envie de m'y mettre, même plus tard, une fois libérée de son influence, quand j'aurais pu me rebeller, porter du maquillage par provocation, pour "m'affirmer comme femme"... Car le maquillage joue bien, pour la plupart des personnes avec lesquelles j'ai abordé le sujet, un gros rôle dans la féminité telle qu'elle est définie normalement par la société. Cela fait partie des atouts, des apprêtements qu'une femme peut prendre.

Voilà là où le bât blesse à mes yeux : elle peut, mais elle ne devrait pas y être obligée ou même s'y sentir obligée.

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Je respecte tout à fait qu'une femme se sente mieux ou plus belle maquillée - mais je trouve que nul ne devrait pouvoir lui dire si elle doit ou non le faire. Make-up or no make up, cela devrait être une décision personnelle et intime et ne regarder personne d'autre que la femme en question. Ni votre chef au travail, ni votre embaucheur, ni votre voisin, ni votre chéri ne devrait vous mettre de pression en la matière.

Je ne porte jamais de maquillage, je n'en possède tout simplement pas. Mon chéri ne s'en est jamais plaint, il me trouve superbe ainsi, et même, il a horreur des femmes maquillées, ça le dégoûte. Donc, en plus d'alléger ma peau et ma vie, et d'assumer ce que la nature m'a donné, je ne suis pas une crève-la-misère malpropre qui néglige sa féminité à ses yeux xD...

Biensûr, il y a sûrement des hommes qui préfèrent plus d'apprêtement et des femmes prêtes à sacrifier leurs aspirations no make-up et naturel pour se conserver leurs bonnes grâces. C'est un choix personnel que je ne juge pas, même s'il ne me conviendrait personnellement pas. Mais entre nous, quel amour est-ce donc, s'il ne peut se contenter de ce que vous êtes sans artifice ?

Le maquillage a pour moi une connotation négative dont je n'ai jamais pu me défaire, celle de mensonge, de dissimulation et de mise en scène. Mon refus de me maquiller a ainsi également un fondement spirituel : je refuse en réalité d'essayer de paraître ce que je ne suis pas (une femme parfaite, sans défaut cutané, sans cernes, sans boutons, sans rougeurs...), de ressembler aux femmes des magazines beauté dans leur beauté immaculée, artificielle, presque inhumaine... En vous regardant dans le miroir, aimez vos défauts ! Ils font que vous êtes vous, et non une personne quelconque; souvent, ils racontent aussi votre histoire (cicatrices par ex).

J'espère que ce partage d'expérience aura une résonance chez quelques-unes d'entre vous, même si vous avez choisi un autre chemin (et c'est bien ce que je souhaite: que chacune choisisse librement sa voie en la matière).

Mon seul message étant : ne vous laissez pas faire par la dictature du maquillage ! Vivez et célebrez vos imperfections avec Joie !

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24 avril 2020

Minimalisme

De nos jours, le minimalisme est plus que jamais tendance en réaction à la société de consommation et ses aléas. On désencombre sa maison, son ordinateur, son portable, sa vie, on dévore la série Netflix de Marie Kondo et fait le tour de sa maison avec un oeil critique pour en éliminer le superflu, jusqu'à en faire une obsession... Une fois cette sacro-sainte étape passée, on peut inonder le web de photos très chics de sa maison débarrassée, devenue un temple de la zen attitude et le point de départ de notre nouvelle vie.

Oui, très joli... mais le minimalisme, est-ce seulement ça ? Compter ses possessions physiques, vivre comme un moine à l'ère moderne, trier et jeter...?

Quelle philosophie se cache derrière toutes ces entreprises personnelles ? Quel idéal ? Pourquoi moins serait-il synonyme de mieux ? Qui a dit ça ?

 

Minimalisme matériel

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Le sentiment de possession exerce une sournoise influence sur nous au quotidien. Sans en être conscients, tout au long du jour, nous nous approprions les objets et les personnes, et ce en premier lieu par le language : ma fille, mon mari, ma voiture, ma maison, mon lit, mon travail...

Il serait peut-être intéressant de se demander quel besoin profond se trouve comblé par cette utilisation omniprésente des adjectifs possessifs, par leur existence même. Peut-être est-ce rassurant pour nous de posséder quelqu'un ou quelque chose ? Ainsi pouvons-nous nous servir de ces objets et de ces personnes comme d'une ancre qui nous rattache à ici-bas, à maintenant. Nous nous sentons plus riches, plus valorisés par le simple fait d'avoir, que ce soit un compagnon, un ami, un chez soi. Nous existons à travers nos possessions. Qui n'ayant ni maison, ni famille, ni travail, ni possession aucune, peut dire à juste titre : j'existe ?...

Le sentiment d'exister à travers nos possessions se traduit aussi dans notre notion de réussite sociale ou même professionnelle. Qui possède un conjoint, des enfants, une maison, une ou plusieurs voitures, etc. est automatiquement considéré comme "ayant réussi sa vie et heureux"... et cela que ce soit vrai ou non ! Ceux qui décident de se séparer d'une possession considérée comme vitale (par exemple, le sacro-saint smartphone, ou une voiture, ou un lave-vaisselle) pour revenir à une appréhension plus détachée de ce que ces objets apportent réellement à notre vie sont presque automatiquement jugés, voire stigmatisés ("Ah, mais vous voulez vraiment revenir à l'ère des cavernes ? Ah, mais vous n'êtes absolument pas joignable, si vous n'avez ni Facebook, ni Whatsapp, ni smartphone... Un téléphone fixe ? C'est une blague ?"). Il s'agit de remettre en question non seulement ses besoins personnels, mais aussi les diktats (même muets) de la société d'aujourd'hui. Si on se demande : pourquoi ai-je cet objet, une multitude de réponses vous viendrait peut-être à l'esprit... mais laquelle d'entre elles viendrait réellement de vous, et non d'un consensus inné ?

Certes, la possession peut combler momentanément notre envie du jour, notre peur viscérale du vide, notre envie d'être reconnu par les autres, notre peur d'être détaché du monde physique, notre peur de manquer ou d'être en défaut par rapport aux autres. Mais il arrive très souvent un moment, si la personne ne cherche pas à s'occulter ses sentiments et instincts profonds, où toutes les possessions du monde se révèlent finalement inutiles ou du moins incapables d'assurer notre bonheur à la longue. (D'ailleurs, qu'est-ce que le bonheur...? Je vous laisse y songer pour vous !)

Si certains traitent leurs possessions avec soin et respect, il serait peut-être aussi utile de se demander quelle relation l'on entretient avec eux. Sont-ils réellement nôtres ? Pourquoi - parce que nous avons payé pour ? Parce que nous les avons mis au monde, nourris et élevés, dans le cas des enfants ? Parce que nous les aimons, dans le cas d'un conjoint, de la famille, d'amis ? Certains d'entre nous les traitent pourtant avec plus de détachement, voire sans aucun respect. Sont-ils pour autant à critiquer ? Finalement, comment voulez vous traiter avec respect tout ce qui est vôtre si ce tout est une liste sans fin d'objets, de personnes ? Ne serait-il pas plus constructifs d'essayer de limiter cette liste de "possessions" et de choisir ce qui y appartient, en se donnant la possibilité ensuite de le traiter avec respect et soin ?

Posséder comble certes un certain vide, du moins en apparence, mais nous alourdit aussi : responsabilité, valeur sentimentale ou financière, entretien... Et si posséder n'avait pas qu'un impact positif sur notre vie ? Comment avoir moins pourrait-il nous amener à mieux vivre ? D'ailleurs, est-ce vraiment combler sa vie que l'emplir d'objets ou de personnes qui ne nous rendent pas heureux et ne nous causent que des soucis (financiers, sentimentaux, psychologiques...) ?

 

 

Minimalisme psychologique / spirituel

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A l'ère de Facebook & co., on ne se limite plus dans le nombre d'amis et connaissances. Il est devenu extrêmement facile et même banal de nouer connaissance avec des personnes venant de l'autre bout de la planète en deux clics. Les joies et les malheurs de nos relations se déroulent de plus en plus souvent en quelques messages virtuels.

Oui, mais quelle est la valeur et l'utilité d'une telle amitié ? A-t'on vraiment besoin de deux cents amis Facebook pour liker notre dernière publication ? N'éviterait-t'on pas moult malentendus si, au lieu d'allonger le fil de notre conversation virtuelle, on se parlait tout simplement face à face ?

Le minimalisme en tant que philosophie ou spiritualité est aussi un retour à la frugalité et la simplicité, que ce soit concernant les relations, les objets, le quotidien. Peut-être ainsi n'est-il pas tant nécessaire de se séparer physiquement de tant d'objets, mais bien de se distancier mentalement de toutes ces possessions.

Il prône le retour à la relation vécue au présent, à la pleine conscience, au détachement du physique. A l'instar d'un moine bouddhiste qui ne posséderait que son bol et son vêtement quotidien, mais serait peut-être plus proche de sa conception du bonheur qu'un autre avec un travail, une maison, une occupation, une famille, de l'argent, beaucoup de possessions physiques... Cependant, cela est-il vrai pour tous ?

 

Ranger sa maison, ranger sa vie

 

Le minimalisme matériel et le minimalisme psychologique iraient-ils de pair? Par où commencer, si on veut s'essayer à cet art de vivre?

Comment serait-il possible d'avoir une vie ordonnée et organisée et d'échapper à un stress permanent, si notre maison, reflet de notre état intérieur, approche plus du capharnäum que de l'idylle instagramable?

Les bienfaits du rangement de notre chez-nous peuvent paraître minimes à première vue, mais si on y réfléchit... ne serait-ce pas là la clé pour gagner en temps, en énergie, pour ne plus perdre des heures à chercher vos clefs alors que vous êtes déjà à la bourre, pour ne plus passer des jours à briquer votre maison encombrée de bibelots poussiéreux qu'il vous faut à chaque mouvement déplacer... Un lavabo net semblera de même beaucoup moins insurmontable à laver que s'il déborde de cosmétiques en tous genres et de tous âges, on ne farfouille plus frénétiquement parmi les épices de Chin-Chan-Chimére pour trouver enfin le curry...

Cela aurait théoriquement aussi un effet sur notre stress (oui, celui-là même qui nous donne des boutons d'acné et nous fait sursauter quand on se rend compte qu'on a totalement zappé quelque chose d'important, perdu dans la masse des tâches). Normal : moins de fouillis, moins de saleté, moins de stress "recherche-frénétique-d'un-objet-dont-on-a-besoin-dans-deux-secondes"... 

Cependant, il y a sûrement parmi nous des personnes qui apprécient d'évoluer dans un "désordre" qui leur plaît et leur convient, ce que je respecte totalement. Je vous invite à réfléchir si l'ordre est réellement ce que vous désirez au fond de vous-même. Ou bien n'est-ce qu'une injonction de la société et des normes ? Quel effet vous fait par exemple de retrouver un lit non fait en rentrant le soir chez vous ? Cela vous horripile-t'il ? Etes vous honteuse à cette vue ? Ou bien rien de tout ça ? Si c'est le cas, vous ne devriez pas forcément changer quelque chose. La plupart de nous sont psychologiquement plus efficace dans leur journée d'activité si leur lit est fait, mais ce n'est pas sûr que ce soit votre cas. Essayez, en tout cas, d'écouter votre moi intérieur !

La méthode Konmari incite à ne s'entourer que d'objets qui nous donnent de la joie. Et si on appliquait cette maxime à d'autres domaines que les objets ? Imaginez une vie où il n'y aurait aucun rendez-vous où nous n'ayions envie d'aller, aucune personne toxique, aucune activité indésirable ? Une telle vie est-elle possible ? Ne serait-elle pas ennuyeuse, vide, ne serait-ce pas revenir au Moyen-Âge ou céder à l'inconfort par attraction d'une simple tendance ?

Le minimalisme a également beaucoup à voir avec la tendance de la slow life - on refuse de continuer à participer à la course effrénée à la consommation, on refuse les acquis et les diktats, on refuse le stress de toujours devoir avoir plus, plus vite...

 

 

CONCLUSION

Que prendre, que laisser de la tendance actuelle au minimalisme ?

A mon humble avis, il appartient à chacun et chacune de trouver au fil du temps une réponse personnelle à cette question très individuelle. Si certains prônant le minimalisme extrême semblent fous de joie à l'idée de se séparer d'un ou plusieurs objets de plus et affichent fièrement des listes toujours plus courtes de possessions, d'autres se contenteront de jeter par-dessus bord quelques objets périmés ou appartenant à une époque de leur vie révolue et se sentiront tout aussi soulagés ou heureux. La recherche du point d'harmonie qui vous convient entre les deux extrêmes est une quête qu'on mène seul.e.

Le minimalisme n'est pas un but en soi, mais un chemin que l'on décide de suivre où non, et si oui, vous êtes libre de décider, quand, où, comment, et jusqu'où.

J'espère que cet article vous aura inspiré, peu importe en quel sens, à vous rapprocher de la vie de vos rêves et de votre idéal intérieur !

 

 

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